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En ligne de mire

de Jean-Baptiste Thoret - 2016 - Documentaire - 52'


Diffusé en mars 2016 sur Canal+ Cinéma et Ciné+, sélectionné au Festival WARM à Sarajevo, juin 2016

Résumé
Le documentaire de Jean-Baptiste Thoret part à la rencontre de cinéastes français, d'historiens et de chercheurs qui ont réalisé des films de guerre ou les ont étudiés. Tous répondent, à leur manière, à cette simple question : comment filmer la guerre ? Autant de visions personnelles et convaincantes sur ce cinéma de genre.
Bertrand Tavernier (CAPITAINE CONAN), Bruno Dumont (FLANDRES), Clément Cogitore (NI LE CIEL, NI LA TERRE), Jean-Pierre Jeunet (UN LONG DIMANCHE DE FIANCAILLES), Florent Emilio Siri (L'ENNEMI INTIME), Jean-Jacques Annaud (STALINGRAD), Michel Hazanavicius (THE SEARCH), Alice Winocour (MARYLAND) : chacun revient sur son expérience de réalisation d'un film de guerre, sur sa vision du genre (sont évoqués le cinéma de Samuel Fuller, le J'ACCUSE d'Abel Gance, LES CARABINIERS de Godard, LACOMBE LUCIEN de Louis Malle, DEMINEURS de Kathryn Bigelow...), son évolution, la difficulté à l'aborder tant d'un point de vue financier que technique.
Qu'est-ce qui décide un réalisateur à choisir ce genre ? Est-ce un désir de pédagogie, de divertissement, de "propagande" ? Pourquoi choisir de reproduire cette guerre-ci et pas celle-là ? Quels sont les besoins spécifiques à ce cinéma de reconstitution ? Quels dilemmes les points de vue de chacun suscitent-ils ?

Production : Beall productions

Critique Télérama du 26/03/2016
Pourquoi filmer la guerre ? Et pourquoi aller voir ces films ? Les images qui envahissent les réseaux sociaux et les jeux vidéo ont-elles modifié notre façon de voir la guerre et donc de la montrer ? Mais aussi, comment échapper à La 7e Compagnie ?! Hantés par le cinéma américain, les réalisateurs français interviewés par Jean-Baptiste Thoret se sont posé ces questions et ont trouvé leur propre mode de narration. Alice Winocour (Maryland, 2015), Florent-Emilio Siri (L'Ennemi intime, 2007), Clément Cogitore (Ni le ciel ni la terre, 2015) ont choisi l'hyperréalisme, le grand spectacle ou le fantastique...
Tous intimement persuadés que les films de guerre écrivent l'Histoire, ils réfléchissent sur la meilleure façon de réaliser ce travail de mémoire à partir de l'indicible. Jean-Pierre Jeunet et Bertrand Tavernier reviennent sur le film de Spielberg, Il faut sauver le soldat Ryan (1998), tandis que Christophe Gans analyse La Chute du Faucon noir, de Ridley Scott (2001). Et quand Bruno Dumont évoque une scène du J'accuse d'Abel Gance (1919), c'est pour illustrer l'idée que la magie du cinéma réveille les morts. Ces va-et-vient entre les différentes cinéphilies sont passionnants et les propos, très riches. Le mot de la fin revient, noblesse oblige, au doyen, Jean-Luc Godard : "Ce qui a ­changé, c'est qu'aujourd'hui les salauds sont sincères." — Anne Dessuant




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