Le dernier chantier
2011 - documentaire - 52' - Pirouette Films - co-réalisé avec Xavier Pouvreau
Diffusé en 2011 par Télé Nantes.
Film retenu par la commission Images en Bibliothèques et appartenant au catalogue national de films documentaires pour les médiathèques publiques.
Projeté dans le cadre du Mois du documentaire 2013.
Sélectionné au 10ème festival des Bobines Sociales (janvier 2013) et en compétition à la biennale du film d'Action Sociale de Montrouge (février 2013).
Résumé
Crise économique et crise de confiance, au début des années 80, la navale française est dans la rue. A Nantes, où le chantier naval Dubigeon voit ses effectifs fondre à vue d'œil, les ouvriers élèvent des barricades et marchent sur la préfecture. Pendant 3 ans, ils vont se battre quotidiennement espérant sauver leur chantier. Derrière le cortège de grèves et d'échauffourées, d'accès de fièvre et de répits éphémères, c'est l'ombre d'une industrie en déroute qui étend son grand voile.
Surviennent les revers, la mévente, la concurrence. La Corée produit 60 % moins cher, le chantier naval Dubigeon s'étiole de plan social en plan social : 2500 salariés en 1970, puis 1000. En 1982, dernier sursaut, Alsthom prend le contrôle du chantier nantais mais le déclin est inéluctable.
Alsthom souhaite alors réduire les effectifs à 500 salariés et délocaliser le chantier.
Le gouvernement socialiste de Pierre Mauroy navigue entre la volonté de sauver le chantier et les contraintes économiques d'une mondialisation déjà à l'œuvre. Pour les salariés de Dubigeon, il est inimaginable que leur chantier ferme. Ils vont le dire haut et fort. Manifestations devant la préfecture, saccage des bureaux de la direction, blocage du chantier, les métallos nantais tiennent le haut du pavé.
Symptomatique du poids de la mondialisation sur une entreprise locale, ce conflit est alors très médiatisé.
"Le dernier chantier" réunit à nouveau autour de la table tous les acteurs du conflit et tente de comprendre les mécanismes à l'œuvre. Que représente un ouvrier dans l'élaboration d'une stratégie industrielle? Peut-on être"délocalisé" ou "reconverti" sans en souffrir?
Il s'agit aussi d'interroger une période charnière dans la politique industrielle et sociale de la France. Le poids de la compétition internationale, la montée du chômage entrainent le début de notre déclin industriel. Les questions soulevées par ce conflit restent essentielles : un capitalisme de plus en plus sauvage, le rôle de l'état, la lutte des salariés, le travail de demain.
Fiche technique
Crédits photographiques : MHT et Hélène Cayeux
Production : Pirouette Films et Télé Nantes avec la participation de la Région Pays de la Loire, la Ville de Nantes, la SAMOA et le CNC
Production :Jean-Yves Legrand
Réalisation : Olivier Cousin et Xavier Pouvreau
Montage : Laurence Bazin
Image : Olivier Cousin
Son : Jean-Yves Legrand et Romain François
Mixage : Philippe Amouroux
Montage son et sonorisation archives : Vincent Montrobert
Télécharger le dossier de presse au format PDF
Télécharger l'extrait du catalogue de films documentaires de la BPI au format PDF
Film retenu par la commission Images en Bibliothèques et appartenant au catalogue national de films documentaires pour les médiathèques publiques.
Projeté dans le cadre du Mois du documentaire 2013.
Sélectionné au 10ème festival des Bobines Sociales (janvier 2013) et en compétition à la biennale du film d'Action Sociale de Montrouge (février 2013).
Résumé
Crise économique et crise de confiance, au début des années 80, la navale française est dans la rue. A Nantes, où le chantier naval Dubigeon voit ses effectifs fondre à vue d'œil, les ouvriers élèvent des barricades et marchent sur la préfecture. Pendant 3 ans, ils vont se battre quotidiennement espérant sauver leur chantier. Derrière le cortège de grèves et d'échauffourées, d'accès de fièvre et de répits éphémères, c'est l'ombre d'une industrie en déroute qui étend son grand voile.
Surviennent les revers, la mévente, la concurrence. La Corée produit 60 % moins cher, le chantier naval Dubigeon s'étiole de plan social en plan social : 2500 salariés en 1970, puis 1000. En 1982, dernier sursaut, Alsthom prend le contrôle du chantier nantais mais le déclin est inéluctable.
Alsthom souhaite alors réduire les effectifs à 500 salariés et délocaliser le chantier.
Le gouvernement socialiste de Pierre Mauroy navigue entre la volonté de sauver le chantier et les contraintes économiques d'une mondialisation déjà à l'œuvre. Pour les salariés de Dubigeon, il est inimaginable que leur chantier ferme. Ils vont le dire haut et fort. Manifestations devant la préfecture, saccage des bureaux de la direction, blocage du chantier, les métallos nantais tiennent le haut du pavé.
Symptomatique du poids de la mondialisation sur une entreprise locale, ce conflit est alors très médiatisé.
"Le dernier chantier" réunit à nouveau autour de la table tous les acteurs du conflit et tente de comprendre les mécanismes à l'œuvre. Que représente un ouvrier dans l'élaboration d'une stratégie industrielle? Peut-on être"délocalisé" ou "reconverti" sans en souffrir?
Il s'agit aussi d'interroger une période charnière dans la politique industrielle et sociale de la France. Le poids de la compétition internationale, la montée du chômage entrainent le début de notre déclin industriel. Les questions soulevées par ce conflit restent essentielles : un capitalisme de plus en plus sauvage, le rôle de l'état, la lutte des salariés, le travail de demain.
Fiche technique
Crédits photographiques : MHT et Hélène Cayeux
Production : Pirouette Films et Télé Nantes avec la participation de la Région Pays de la Loire, la Ville de Nantes, la SAMOA et le CNC
Production :Jean-Yves Legrand
Réalisation : Olivier Cousin et Xavier Pouvreau
Montage : Laurence Bazin
Image : Olivier Cousin
Son : Jean-Yves Legrand et Romain François
Mixage : Philippe Amouroux
Montage son et sonorisation archives : Vincent Montrobert
Télécharger le dossier de presse au format PDF
Télécharger l'extrait du catalogue de films documentaires de la BPI au format PDF